Canton du Cateau-Cambrésis
Arrondissement de Cambrai
Superficie : 2724 ha
Population en 2006 : 7360 habts
Noms des habitants : les Catésiens
Cours d’eau : La Selle
Origine du nom : de « château » castellum Sanctae Mariae, forteresse primitive créée vers l’an Mil par l’évêque de Cambrai.
HISTORIQUE :
Bâtie dans la profonde dépression constituée par la vallée de la Selle, la ville se forme autour de l’an mil, sous l’autorité des évêques de Cambrai, à partir de la réunion de deux village Vendelgies et Péronne, établis respectivement sur les rives gauche et droite de la Selle. Un diplôme d’Otton III daté du 21 avril 1001, autorise l’évêque à fortifier le « château Sainte Marie », à tenir un marché, à percevoir des taxes, à battre monnaie et à exercer la justice.
La ville enserrée dans ses remparts se développe autour de l’abbaye bénédictine de Saint André. Dépendance du Cambrésis pendant l’Ancien Régime, la châtellenie du Cateau qui correspond à la majeure partie de l’actuel canton du Cateau, n’a pas les moyens de faire respecter sa neutralité. C’est pourtant celle-ci qui la fait choisir pour mener les négociations devant aboutir à la signature des traités du Cateau-Cambrésis les 2 et 3 avril 1559 entre la France et l’Angleterre, d’une part, et entre la France et L’Espagne d’autre part, où pour la première fois les Etats européens visent à instaurer un équilibre entre les grandes puissances de l’époque.
La ville est souvent la victime des belligérants- les Espagnols et le plus souvent les Français, comme en 1642 – qui ravagent périodiquement cette région, ayant pour malheur d’être une zone frontière, jusqu’à ce qu’elle soit rattachée à la France sous le règne de Louis XIV, par le traité de Nimègue en 1678.
Souvent détruite la cité garde du XVIIème siècle et début du XVIIIème siècles quelques beaux monuments, comme l’église, l’hôtel de ville et le palais de l’archevêque. La châtellenie reste possession personnelle de l’archevêque de Cambrai ce qui lui permet de bénéficier de l’exemption des taxes royales jusqu’à la veille de la Révolution ; Très attachée à ses privilèges, la population se montre réservée vis-à-vis de la Révolution ce qui freine sensiblement le développement ultérieur de la ville. Il faut en effet attendre le XIXème siècle et la révolution industrielle pour voir le Cateau-Cambrésis s’épanouir avec un formidable essor démographique – la population double entre 1800 e 1850- et de nombreuses usines s’implanter.
L’âge d’or de la ville se situe à la fin du XIXème siècle, avec la domination paternaliste de la famille Seydoux ( filature et tissage) et l’affirmation de sa fonction commerciale traditionnelle de zones d’échange entre les productions du Cambrésis et celles de la Thiérache herbagère.
Dés avant 1914, l’essor économique s’essouffle et la première guerre mondiale n’arrange rien. Elle laisse la ville complètement ravagée après la sanglante bataille du Cateau-Cambrésis le 26 août 1914, une occupation allemande très dure de 5 mois, avec un pillage systématique de toutes les richesses de la ville et les violents combats d’ octobre 1918 qui opposent à nouveau Anglais et Allemands. Après 1936, le paternalisme est remis en cause et les syndicats ouvriers s’affirment, mais la région souffre d’une perte de vitalité et les conséquences de la crise économique à partir des années 1970 frappent durement les usines qui licencient le personnel. Aujourd’hui, le Cateau-Cambrésis nom adopté depuis 1977, tente de valoriser son patrimoine historique t artistique à travers notamment le musée Matisse créé du vivant du peintre, enfant du pays.
HOTEL DE VILLE ET BEFFROI :
1533 et 1705
Architecte : Jacques Nicolas de Valenciennes
Calcaire et grès
Place du Général de Gaulle
L’hôtel de ville est édifié à partir de 1533 sur une base certainement plus ancienne. Le beffroi, de style Renaissance est plus tardif : il est édifié au centre de la façade en 1705 par Jacques Nicolas de Valenciennes, avec l’agrément de Fénelon. Les bourgeois de la ville, dépendant de l’archevêque de Cambrai qui est également seigneur du Cateau, n’ont pas bénéficié auparavant des franchises communales. Le beffroi comporte quatre étages avec superposition d’ordres : ordre toscan au rez -de -chaussée, puis successivement, ordre dorique, corinthien et composite. Certains de ces éléments sont typiques de l’architecture flamande, comme le triangle faîtier du pignon « à pas de moineau ».
Extraits du Patrimoine des communes du Nord, collectif, Editions Flohic, Paris, 2001.